Dans les années 1970, la société américaine IBM, spécialiste de l’innovation technologique, sollicite ingénieurs et experts de Léonard de Vinci afin qu’ils analysent ses codex et conçoivent ses inventions, demeurées jusque-là à l’état de notes. Cette démarche est inédite, en grande partie parce que les travaux d’ingénieur de Léonard de Vinci n’ont été rendus public que tardivement : après sa mort en 1519, les carnets où figuraient ses inventions et formules mathématiques sont en effet éparpillés chez différents particuliers. Il faudra attendre au moins le XIXe siècle pour qu’ils soient étudiés et révèlent que Léonard de Vinci avait imaginé des systèmes désormais aussi communs que l’automobile, le vélo ou le parachute. À son époque, ces inventions n’avaient pas pu être matérialisées. Aux XVe et XVIe siècles, les matériaux à sa disposition sont inadaptés et les ébauches de structures qu’il obtient sont alors trop lourdes et difficiles voire dangereuses à tester. Ce n’est que plus tard, avec l’avènement de la Révolution industrielle, que de telles machines ont pu être réalisées. En se tournant vers le passé pour donner vie aux structures dessinées par Léonard de Vinci, IBM souhaite démontrer que, de nos jours, vérifier des théories et prédire une performance ne nécessitent plus autant de prises de risques qu’à la Renaissance, grâce à la puissance de calcul informatique qu’elle commercialise. Ces machines, recréées par IBM, ont été présentées à Milan, Florence, et au Clos Lucé, contribuant à populariser une vision différente du génie de Léonard de Vinci, au-delà de ses œuvres picturales et de ses dessins. Elle est en outre le déclencheur d’une véritable réflexion pour Jean-Christophe Hubert, commissaire d’expositions qui, à l’approche des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci en 2019, imagine un projet. Dès 2015, il rassemble autour de lui une dizaine d’ingénieurs et de spécialistes de l’artiste pour construire à leur tour les machines de Léonard de Vinci, en partant de zéro. De cette association d’experts naîtra, deux ans plus tard, en 2017, la première mondiale de l’exposition « Léonard de Vinci, les inventions d’un génie ». Se prêtant très bien à la grande attention de Jean-Christophe Hubert, à la médiation culturelle et au travail de pédagogie, le sujet a ainsi rejoint le cercle des expositions itinérantes de sa société et continue de voyager. Après avoir attiré plus de 400 000 visiteurs à Bruges, Istanbul, Bruxelles, Liège, Lyon, Barcelone, et Bordeaux, « Léonard de Vinci, les inventions d’un génie » fait étape à Rueil-Malmaison, avant de s’envoler vers la Turquie pour la fin 2024.
Mieux connu comme peintre qu’ingénieur, Léonard de Vinci nous a pourtant laissé plus de 6 000 pages de notes et de dessins d’inventions. À une époque où la recherche scientifique était l’égale de tous les arts, il est devenu une figure majeure de la productivité intellectuelle propre à la Renaissance italienne, bientôt terreau de la philosophie humaniste.
Ateliers
Cycle 1 : L’exposition « Léonard de Vinci, les inventions d’un génie » et sa visite contée permettent d’être rattachées à plusieurs enseignements du cycle 1 :
-Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions
-Acquérir les premiers outils mathématiques
-Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques
-Explorer le monde
Cycle 2 : L’exposition « Léonard de Vinci, les inventions d’un génie », sa visite contée ou sa visite guidée et son atelier, permettent d’être rattachées à plusieurs
enseignements du cycle 2 : français, enseignement moral et civique,
questionner le monde et questionner le monde des objets et enseignement
artistique. Cycle 3, etc
Immersion
Section 1 : La guerre – système stratégique
Section 2 : La guerre - armement et engins
Section 3 : Mécanique et engrenage
Section 4 : Levage et construction
Section 5 : Machines utilitaires liées à l’eau
Section 6 : Machines utilitaires liées à l’air
Section 7 : Machines-outils
Section 8 : Machines-outils 2
Section 9 : Machines liées à la mesure